Co-fondatrice et vice-présidente de la Compagnie de Théâtre de la Candelaria, Patricia Ariza est une femme engagée pour la Paix et les droits de l'Homme en Colombie. Féministe, femme de théâtre et de solidarités, son regard sur la situation de son pays et du monde appelle à être partagé.
Rendez-vous :
Ce jeudi 17 septembre à 20h00
au CICP (Centre International de Culture Populaire)
Pendant la 2ème édition du Festival pour la Paix
en Colombie – Mémoires et Justice Sociale, l’exposition « Broder avec le fil de la Mémoire : Des
points de dignité au milieu de la guerre. Sonsón-Antioquia-Colombie 2009-2014 »
de l’Ouvroir pour la Mémoire de Sonsón était présente grâce à Catalina Carrizosa Isaza et à Georgina Moreno au côté des broderies de « Broder pour la Paix au Mexique – Mémoire et
Justice » et de « Compas
Fuentes Rojas ». Ces processus « créatifs et guérisseurs »
racontent les horreurs vécues au milieu de la guerre à travers le langage beau
et noble du tissu.
Pendant 2 jours, Catalina nous a proposé un atelier de "Quita-Pesares" qui a accueilli de nombreuses et nombreux participants. Ce fut un espace de construction et de réflexion sur notre vécu en Colombie, sur les tristesses et les angoisses que nous voulons dépasser dans un pays où le conflit armé a laissé une trace profonde. Les "Quitapesares" (Quitte-tristesses) forment une famille de poupées minuscules construites avec des bouts de bois, de paper ou de fil de fer, recouverts de laine et de sable, rangés dans une petite boite ou sac de toile. Selon les traditions des communautés indigènes qui habitent les hauts-plateaux du Guatemala, ils servent à faire partir les peurs et à éloigner les tristesses. Les mères les fabriquent et les offrent à leurs enfants quand ils ont peur ou quand ils ont des cauchemars : Il faut alors raconter ses peurs et ses cauchemars aux petites poupées puis les ranger sous l'oreiller quand on va dormir. En se levant, les peurs ont disparu car les petites poupées les ont emportées loin, très loin...
L’ouvroir des brodeuses de la Mémoire, de Sonsón, est un
espace où se mettent en place de multiples sens sur la mémoire du conflit armé.
Cette initiative, née en 2009 grâce au soutien de l’Université d’Antioquia, s’est
renforcée petit à petit et a permis l'expression de la voix des victimes qui, comme un rite de guérison, ont perçu entre fils et
aiguilles, que broder, était une manière de construire :
En brodant, les expériences de vie, les sentiments et les savoirs deviennent
les fils qui forment la toile de la mémoire. A travers elle, on conjure les
peurs, on exorcise l’oubli et on détient le silence pour laisser place à l’indignation,
à la douleur et à la souffrance, mais aussi pour protéger l’espérance et la
force de vie qui, impétueuse, donne de nouveaux jours pour reconstruire le
quotidien.
La compagnie Vendaval théâtre, vous invite à découvrir la pièce de théâtre STABAT MATER FURIOSA de Jean-Pierre Siméon. Ce Stabat Mater Furiosa est particulier : il relie une adaptation de l'œuvre française à un « Macondo » lointain, empli de fragilités.
Jouer ce texte en équilibre, entre version originale et perspective
latino-américaine relève d’une certaine audace, en effet il s’agit d’un
classique contemporain de la langue française.
La pièce se
déroule dans une ambiance intime et multisensorielle favorisant la
diffusion des sensations émouvantes au spectateur.
Comédienne : Maria CANON Mise en scène : Corinne CHEVALIER et Sylvie PREVOT Musique : Paola JUTTET
Présentation de l'exposition photographique "Vision ancestrale des quatre peuples indigènes de la Sierra Nevada de Santa Marta" : Les Kogis, les Wiwas, les Kankuamos et les Arhuacos qui partagent le territoire et la responsabilité de s'occuper de la terre-mère en respectant la loi des origines.
La Sierra Nevada de Santa Marta se trouve au nord de la Colombie, entre les départements du Magdalena, de la Guajira et du Cesar. C'est là que se trouve le parc arquéologique Teyuna (Ciudad Perdida), berceau des Tayrona, une des sociétés pré-hispaniques indigènes les plus importantes de Colombie. Avec ses sommets enneigés, la Sierra est la montagne côtière la plus haute au monde et possède les deux sommets les plus hauts de Colombie. En 1979, elle a été déclarée Réserve de la Biosphère et Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO.
Actuellement, trente mille personnes des ethnies Kogui, Arhuaco, Kankuamo et Wiwa vivent dans la Sierra. En 2001, leurs "Mamos" ou chefs spirituels ont créé le Centre de Communications ZHIGONESHI afin de partager avec le monde la vision ancestrale des peuples indigènes de la Sierra Nevada de Santa Marta, à travers des photographies et des vidéos réalisées par eux-mêmes, afin que soit connu et valorisé ce territoire naturel-culturel et que se créent des liens d'alliance pour sa conservation. https://www.youtube.com/watch?v=ROqqvRgymWw
"LE GOÛT DE LA TERRE" de Baudoin et Troubs (L’Association, 2013) Baudoin et Troubs présentent leur second voyage écrit et dessiné à
deux. Un carnet de voyage sur la problématique de la terre en Colombie,
riche de rencontres humaines et de réflexions politiques.
La vie comme elle se passe pour ceux du Caquetá, une région de Colombie
Amazonienne, où les kalachnikovs jouxtent les champs de coca... http://troubs.fr/le-gout-de-la-terre/
A la Parole errante Dimanche 8 mars 15h00 Hugo Rivière (contrebasse) et
Nicolas Meluk (guitare) se fréquentent sur la scène parisienne depuis de
nombreuses années, ils ont suivi le même parcours musical et se sont retrouvés
dans de nombreux projets communs. Dans le cadre du Festival pour la Paix en Colombie ils entament une
nouvelle collaboration qui mêle jazz, musique latino-américaine et compositions
personnelles. Une nouvelle occasion de montrer leur complicité et d’explorer
les possibilités d’un duo guitare/contrebasse.
Quintin Gutierrez est né en Arauca
(région limitrophe ente la Colombie et le Venezuela), mais il vit et joue de sa
harpe llanera en France depuis plus de 30 ans. La Arpa Llanera est un Instrument
de musique typique des plaines orientales - région colombo-vénézuélienne. Les
joropos, pasajes, danzas, galerones et tonadas sont les rythmes
caractéristiques de cette région, rythmes dans lesquels la harpe joue un rôle
essentiel. Dans son répertoire, chansons issues des traditions musicales
latino-américaines dont le pájaro Chogüí, "l'oiseau Chogüí".
Le Groupe Si-Marron, tire son nom
d’un jeu de mots, car d'une part "Si" veut dire oui en espagnol et c'est le nom
d’une note musicale, et d'autre part, Marrón, fait référence au noir rebelle, qui
fuyait pour aller vivre dans les Palenques, ou les Kilombos, là où il pouvait
faire sonner les tambours librement. Si-Marrón, (Cimarrón), c'est aussi l’herbe
qu’on ajoute et qui donne la saveur au Sancocho, le pot au feu le plus connu de
ces pays là-bas et qu’on connaît et on consomme tant dans la région Caraïbe
comme dans la région Pacifique. La musique que Si-Marron interprète est
l’expression de ce qu’on appelle la musique afro-colombienne : La Cumbia de
la Caraïbe, le currulao du Pacifique, le porro l'Aguabajo, le
Vallenato, l’Abozao, etc.
Avec Si-marron : Gaitas, Marimbas, Cununos, Tambours Alegres... une sonorité différente pour un beau voyage dans la
géographie musicale colombienne.
Le groupe "Aguila y Condor" est formé d'hommes et de femmes
partageant les mêmes rêves et visions de construction d'un autre monde. Cela
passe par la valorisation des racines, racines qui font de nous des êtres
forts et unis. Nous partageons cela à travers l'art dans divers évènements,
notamment avec des chants sacrés traditionnels tambour / voix / flûte.
On dit que le tambour éloigne la peur, le tambour c'est le rythme du cœur
qui nous berce 9 mois dans le ventre de notre mère. Le tambour c'est aussi la
voix de nos ancêtres. Nous chantons des chants sacrés lakotas, nahuatl,
mapudungun, quechua, sanskrit, yoruba, brésilien et espagnol.
Abya Yala est un ensemble de 5 musiciens passionnés de musique baroque qui
développe son propre langage pour interpréter la musique de cette période sur
le continent américain hispanophone.
Alicia
Santos - Chant et percussion.
Jorge Molina - Archluth et guitare baroque.
Julien Faure - Flutes.
Saraluz Acevedo - Violoncelle, chant et percussion.
Zulma Ramirez - Chant, cuatro et percussion.