mardi 12 avril 2016

14-15 avril : La compagnie d'El Colegio del Cuerpo en visite à Paris


Implantée à Cartagena (Colombie) depuis 18 ans, la Compagnie del Cuerpo de Indias – El Colegio del Cuerpo est une initiative de construction de paix à travers l’art, et plus particulièrement, à travers la danse contemporaine. Le travail de cette organisation est d’accueillir gratuitement des enfants et des jeunes, garçons et filles des quartiers populaires de Carthagène, dans un processus d’éducation artistique de qualité basé sur l’éducation en danse contemporaine. Aujourd’hui, des centaines d’enfants ont vu leur vie changer de manière positive et un nombre important d’entre eux a réussi à atteindre un niveau professionnel. Cette expérience, menée par le danseur et chorégraphe colombien Alvaro Restrepo et la danseuse française Marie-France Delieuvin est maintenant largement reconnue au niveau national et international, pour sa qualité artistique et son impact social de construction de paix.

La compagnie vous invite : 

- à la conférence "L'éducation du corps / Le corps dans l'éducation" avec Alvaro Restrepo, directeur d'El Colegio del Cuerpo - le jeudi 14 avril à 19h à l'Institution Jeanne d'Arc de Colombes - 9 boulevard de Valmy


- à une représentation de danse contemporaine - vendredi 15 avril à 20h au Conservatoire de Musique et de Danse de Colombes - 25 rue de la Reine-Henriette 
réservation





N'hésitez pas à diffuser l'information, et venez nombreux-ses !

Ensemble pour la Démocratie Construisons une Culture de Paix!

jeudi 7 avril 2016

9 Avril : Soutien à la Nuit Debout et Mobilisation contre la Violence d'Etat en Colombie


Samedi 9 avril 2016
RDV A 14H PLACE DE LA REPUBLIQUE
Devant le GoSport


Ce 9 avril, date historique des débuts de la Guerre en Colombie et journée de commémoration des victimes du conflit colombien, sera également un jour de grande mobilisation en France contre la réforme du code du travail et contre la répression étatique envers la société civile. C’est l’occasion, alors, de rassembler les luttes des peuples français et colombien et du monde entier, favorables à la paix, à la justice sociale et aux droits humains et de dénoncer ensemble les persécutions et les crimes commis contre les activistes sociaux et politiques à travers le monde.

Le Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale appelle les colombiennes et colombiens résident-e-s à Paris à se joindre au cortège « Tou-te-s ensemble pour la fin de la guerre en Colombie : journée de soutien à la #NuitDebout et de mobilisation contre la violence d’Etat » ce samedi 9 avril à 14h à Place de la République. RDV devant le GoSport 10, Place de la République 75011.

Tou-te-s pour la Démocratie! 
Construisons une culture de paix!

La Colombie soutient la #NuitDebout
Tou-te-s ensemble contre la violence d'Etat
Pour la fin de la guerre en Colombie
Con el fin de la guerra #GanaColombia
Hommage Aux Victimes De La Guerre En Colombie


#NuitDebout 
#9DeAbrilxLaPaz

#‎elaguaesnuestra
#SiSeAcabaLaGuerra #GanaColombia
#PazCompleta



L’eau est un droit pour l’humanité, non pour les multinationales


Le Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et justice sociale - soutient la Campagne pour la défense des sources hydriques de la Terre : "L’eau est un droit pour l’humanité et non pour les multinationales".
« C'est seulement quand le dernier arbre trupillo sera sec, le fleuve Rancheria assassiné et la dernière araignée anéantie, que tu te rendras comptes que le charbon, tu ne peux pas le manger ». 

A Wounmaikat, territoire du peuple indigène Wayuu, localisé dans le département de la Guajira au Nord de la Colombie, en moins de cinq ans, environ 5 000 filles et garçons Wayuu sont mort de faim, à cause de symptômes liés à la malnutrition et aux problèmes respiratoires. Malgré tout, le Cerrejon, mine de charbon à ciel ouvert la plus grande du monde, utilise 17.000 millions de litres d’eau pour garantir ses opérations quotidiennes d’exploitation. En réponse à cela, les Autorités Nacionales de Licences Environnementales (ANLA) en Colombie, laissent l’entreprise minière propriété de Glencore (Suisse), BHP Billiton (Royaume Unis) et Anglo American (Australie), dévier le ruisseau « Bruno », qui constitue l’un des affluents les plus important du fleuve Rancheria. 

Au secours !!! C’est toute une génération du peuple Wayuu qui est assassinée !

Face à cette situation d’urgence imminente, nous femmes et hommes Wayuu, lançons un appel à la solidarité nationale et internationale. Nous lançons un cri d'appel à nos ami(e)s, ainsi qu’à toutes les personnes solidaires dans le monde entier afin qu’ils soutiennent cette campagne#‎l‬’eauestànous. Il faut stopper le massacre de nos fleuves ancestraux, récupérer nos sources hydriques pour la protection de Wounmaikat notre Terre et pour la mémoire des enfants Wayuu morts de faim et de soif tandis que l’exploitation de charbon utilise l’eau potable qui devrait servir à les alimenter.

Avec des poupées déshabillées !!!

Le 9 Avril, jour de la commémoration nationale des victimes en Colombie, nous vous invitons à manifester dans le monde entier, dans des lieux emblématiques de la ville où vous vous trouverez, portant avec vous une poupée déshabillée pour honorer la mémoire des filles et des garçons Wayuu assassinés dans l’espoir que le monde sache que c’est toute une génération de Wayuu qui a été sacrifiée !

Nous demandons à l’Etat colombien :

1. Le respect du jugement ordonné par la Cour Constitutionnelle T-256/15 qui ordonne l’adoption d’un plan, de façon définitive, qui assure la distribution, l’accès et la qualité de l’eau potable pour les communautés indigènes et afro descendantes du sud de la Guajira qui sont affectées par la sécheresse et le manque de liquide vital face auxquels la mine a des responsabilités. 

2. Le respect des Recommandations Générales émises en août de l’année 2015 par le comité pour l’élimination de la discrimination raciale - CERD, en particulier celle qui recommande à l’Etat colombien de donner la priorité à la potabilisation de l’eau pour l’usage humain, afin d’assurer que l’usage de l’eau par l’industrie minière ne porte pas préjudice à l’accès de celle-ci aux peuples indigènes. Ainsi que l’ouverture du barrage El Cercado et le respect de l’auto 004 de 2009 qui protège les peuples indigènes en risque d’extinction. 

3. Des actions immédiates afin de mettre en place les moyens de préventions octroyés le 11 décembre de 2015 par la Commission Interaméricaine de Droits Humains (CICH) en faveur des enfants et adolescents des communautés appartenant ethniquement au peuple Wayuu d’Uribia, Manaure, Riohacha et Maicao afin de résoudre les problématiques de la dénutrition infantile, du manque d’eau et de l’accès au un bon service de santé.
# l’eauestànous 
#9DeAbrilxLaPaz
 
L’eau est un droit pour l’humanité 
et non pour les multinationales !!! 
 
 

lundi 4 avril 2016

Déclaration Finale. 3ème Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale


Pour la troisième fois, le Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale nous a réunis à Montreuil, près de Paris, avec une espérance renouvelée suite à l’annonce du début de la phase publique de dialogues avec la guérilla de l’ELN et aux avancées et accords partiels atteints avec les FARC-EP.

Ce furent trois jours pleins de joie, de musique, de poésie, d’expressions artistiques et de débats politiques autour des points essentiels des agendas de discussion, qui ont permis un échange d’idées entre celles et ceux d’entre nous qui vivent en Europe et celles et ceux venus de Colombie, invités par le Festival.

Migrants, exilés colombiens et citoyens européens, nous avons eu l’opportunité de réfléchir sur l’exil, sur les prisonniers politiques, les territoires, les victimes, la situation des migrants économiques, le rôle des médias et nos manières de contribuer au processus de paix en Colombie, en soulignant la présence de la Femme dans tous ces espaces.

Les analyses, les témoignages, les débats, les conversations, les rituels et les oeuvres d’art que nous avons partagés pendant les trois jours du Festival nous amènent à déclarer que :

  • Dans cette fête de la paix, le fil d’or qui nous unit, c’est celui que tissent les chants, les arts, la poésie, la pensée diverse, afro-descendante, paysanne et indigène, le regard académique et la simplicité citoyenne. Nous voyons clairement que notre pays a besoin d’un grand projet d’art et de culture qui nous raconte ce que nous avons vécu pendant les années cruelles de la guerre. Nous avons besoin d’une mémoire poétique publique qui transforme le vécu de la tragédie et la douleur, en force pour reconstruire la vie et le pays. Un pays qui ne connait pas ce qu’il a vécu peut être condamné à le répéter.
  • L’annonce du début de la phase publique de dialogues avec la guérilla de l’ELN et les avancées et accords partiels atteints avec les FARC-EP nous remplissent d’espoir, nous allons mettre toute la force de nos solidarité pour que ces deux tables de négociation, comprises comme un seul processus de paix, puissent arriver à bon terme.
  • Le Festival a constitué un espace de rencontre de volontés multiples qui ont rendu possible ce rêve collectif et nous continuerons à semer des germes de générosité pour la paix. Nous travaillerons pour favoriser les espaces nécessaires permettant de matérialiser ce souhait.
  • Nous nous engageons à continuer à assurer un suivi et une veille sur les accords, particulièrement, pour protéger la vie de celles et ceux qui les signent.
  • Nous évoquons avec joie la réalisation du Festival “Voces por la Paz” qui a eu lieu simultanément à Bogotà et les diferentes actions en faveur de la paix.
  • Nous souhaitons dénoncer la situation inhumaine, le surpeuplement et l’abandon soufferts par près de 10.000 prisonniers et prisonnières politiques. C’est avec tristesse que nous avons reçu la nouvelle de la mort récente de plusieurs d’entre eux.
  • Nous sommes très inquiets face à l’augmentation des actions armées mises en oeuvre par les structures paramilitaires qui constituent  la principale menace contre le processus de paix. Ils sont en train d’attaquer les artisans de la paix, comme dans l’attentat souffert par Piedad Córdoba. Nous voulons affirmer notre solidarité avec elle et l’assurer de toute notre affection.
  • Nous invitons la société colombienne en général à l'unité dans la construction d’une paix qui nous remplisse d’enthousiasme et de joie, sur la base de la justice sociale.
  • Comme l’immense majorité des colombiennes et colombiens qui réalisons le Festival, nous aspirons à ce que l’actuel processus de paix avec les insurgés mène à la fin du conflit armé et que les conflits sociaux, politiques, économiques et culturels trouvent un chemin humain et démocratique de résolution.

samedi 2 avril 2016

COLOMBIE: Entre l’espoir de paix et l’élimination de ses artisans et artisanes

Alors que nous participons au 3ème Festival pour la Paix en Colombie, Mémoires et Justice Sociale, en soutien au processus de paix en Colombie avec les guérrillas des FARC-EP et de l’ELN, nous sommes profondemment touchés par les faits de violence commis par les groupes paramilitaires dans différentes régions de Colombie.
 
Nous avons appris la nouvelle de la tentative d’attentat à Quibdo contre l’ex sénatrice PIEDAD CORDOBA RUIZ. Cette situation met en évidence le degré de persécution auquel est confronté le Mouvement de la Marche Patriotique dont déjà 117 membres ont été assassinés.
 
Nous sommes préoccupés et indignés par le fait que différentes personnes du Congrès des Peuples, du MOVICE, des Demandeurs de Terres et des membres d’organisations sociales et populaires sont menacés et assassinés par des structures paramilitaires.
 
Nous sommes interpelés par l’obstination des médias et de certaines autorités de l’Etat colombien à nier l’existence des groupes paramilitaires. Il est inadmisible que des secteurs politiques et armés répondent au désir de finaliser la guerre avec des mobilisations armées et des marches contre le processus de paix.
 
Le 3ème Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale qui a lieu en ce moment à Montreuil exige que le Gouvernement Colombien mette en place les instruments juridiques, politiques et sociaux pour protéger la vie des artisan-e-s de paix et des défenseur-e-s des droits humains. Nous demandons aux autorités et au Ministère Public d’identifier, enquêter et sanctionner les auteurs matériels et intellectuels de ces attentats, assassinats et actions violentes. Nous exigeons que l’Etat colombien condamne publiquement ces structures armées et politiques.
 
Nous lancons un appel à la Communauté Internationale afin qu’elle manifeste de la manière la plus large sa solidarité en exigeant du Gouvernement Colombien qu’il garantisse la protection du mouvement social pour la paix en Colombie.