jeudi 28 mai 2015

Pour le Cessez-le-feu bilatéral en Colombie

Communiqué suite aux bombardements des Forces Armées colombiennes contre la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie – Armée du Peuple (FARC – EP)

L’Association « Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale » rejette avec force les bombardements perpétrés depuis le 21 mai par les Forces Armées colombiennes contre le Front 29 et le bloc Magdalena Medio des FARC-EP. Ces bombardements ont entrainé la mort de plus de 40 guérilleros, dont Jairo Martinez, ex-négociateur à La Havane qui effectuait des missions de pédagogie de la paix au sein de la guérilla. Tout cela a engendré la rupture du cessez le feu unilatéral et indéfini des FARC-EP.

Nous appelons le gouvernement colombien à décréter un cessez-le-feu créant un environnement sain et propice à des pourparlers de paix. Nous exhortons également les FARC-EP à renouveler le cessez-le-feu unilatéral qu’ils avaient déclaré. Les actions militaires engendrent des représailles de chaque côté et augmentent le nombre de victimes de la guerre, mettant en péril la crédibilité des conversations de La Havane aux yeux des colombiens et des colombiennes.

Nous considérons que le gouvernement colombien et les FARC-EP, doivent de toute urgence se mettre d'accord sur la trêve bilatérale qui est demandée par de nombreux Colombiens et par les gens qui rêvent et travaillent à construire un pays en paix. Nous ne pouvons pas oublier que les morts, qu’ils soient guérilleros ou soldats, viennent du peuple.

En tant qu’Association pour la Paix en Colombie, nous souhaitons exprimer notre soutien et nos encouragements aux négociateurs à La Havane pour le travail acharné effectué depuis plus de deux ans. Nous rejetons que la guerre s’impose et que ne soient pas respectées les initiatives de paix, qui se matérialisent dans les Dialogues de La Havane, mais qui sont avant tout le résultat de la clameur nationale appelant à mettre fin à l'effusion de sang du peuple colombien.

Paris, France, 28 mai 2015
http://festivalpourlapaixencolombie.blogspot.fr/



lundi 11 mai 2015

Université Nationale de Colombie : STOP aux intimidations !

Ces jours derniers, au siège de Bogotá de l’Université Nationale de Colombie, un fait très grave a eu lieu sans que l’opinion publique nationale n’ait suffisamment exprimé son rejet.

Comme dans d’autres circonstances obscures, un pamphlet d’intimidation signé par le « Bloc capital des Aigles Noirs » a circulé, menaçant un groupe d’étudiants, les professeurs Mario Hernández et Leopoldo Múnera de l’Université Nationale et la professeure Piedad Ortega, de l’Université Pédagogique Nationale.

Face à ce type d’actions qui cherchent à en finir avec l’académie, à faire taire le libre exercice de la critique, la délibération ouverte et franche sur les problèmes de l’Université et de la société colombienne, qui constituent sa raison d’être, nous manifestons publiquement notre rejet absolu. D’autant plus que notre pays entrevoit un éventuel accord de paix.

Nous exigeons des autorités universitaires, du gouvernement national et des organismes compétents qu’ils garantissent la vie et l’intégrité physique des professeurs et des étudiants, et qu’ils condamnent publiquement cet événement.

Par ailleurs, nous invitons la communauté académique colombienne, les professeur-e-s, les chercheur-e-s et les étudiant-e-s des institutions publiques et privées à se manifester en rejetant ce fait particulier et toute manifestation de violence physique ou symbolique qui mette en péril nos travaux.

Ce communiqué a été signé par plus de cent universitaires et intellectuels du monde entier avant d'être envoyé au Président de la République de Colombie, au Recteur de l'Université Nationale de Colombie et à la Ministre de l'Education Nationale de Colombie.