lundi 17 novembre 2014

Face à la décision unilatérale du Président Juan Manuel Santos de suspendre les négociations

Nous avons lu avec tristesse que le Président Juan Manuel Santos a décidé de suspendre les pourparlers entre le gouvernement colombien et les FARC-EP, qui se déroulent à la Havane, Cuba. Décision prise de manière unilatérale après la détention du général Rubén Dario Alzate par des membres de la guérilla.

Sans connaître avec exactitude les causes de la détention du Général Alzate, du caporal Premier Jorge Rodriguez et, de la coordinatrice de projets spéciaux de la force Titan de l’armée colombienne, l’avocate Gloria Urrego, dans la Zone rurale du Quibdo (Choco), nous regrettons vivement la décision du Président de suspendre de manière abrupte les dialogues, qui ont comme objectif de construire une Colombie en paix.

Depuis la France, nous appelons le gouvernement colombien à revenir sur sa position et de reprendre les négociations. Nous rappelons l’opinion publique nationale et internationale, que les négociations se développent sans un cessez-le feu, et que par conséquent, les actions des belligérants ne peuvent en aucun cas être un prétexte pour suspendre les pourparlers. De fait les disparaitions des membres de la guérilla n’a pas été causatif de rupture de la part des insurgents. De même, nous ne devons pas oublier qu’une grande partie des secteurs sociaux et populaires colombien se sont mobilisés pour la réélection de Juan Manuel Santos, considérant justement son engagement en faveur de la paix en Colombie. Cette promesse ne peut être avortée à cause d’un incident survenu à un moment historique pour le peuple colombien.

Nous invitons citoyennes et citoyens à se mobiliser pour exiger que le gouvernement reprenne le dialogue. Nous soutenons toute initiative allant dans le sens d’une construction de la paix authentique avec justice sociale. 

Paris, France, le 17 novembre 2014

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